Son destin hors norme sera bientôt à découvrir sur grand écran. À l’été 2024, nos confrères américains de Deadline révélaient en effet qu’un film consacré à l’impératrice Farah était en projet. Ce 27 février 2025, le site en ligne a dévoilé de nouveaux détails sur ce long-métrage à venir qui "explorera la vie de la Shahbanou Farah Pahlavi, en mettant l'accent sur la résilience d'une femme qui, malgré un exil de plus de 45 ans et le deuil de son mari et de ses deux enfants, est restée profondément dévouée à son devoir de souveraine et attachée à sa patrie".
Derrière la caméra, on retrouve la Franco-iranienne Emily Atef, comme l’indique en exclusivité Deadline. Née à Berlin-Ouest en 1973, elle a passé son enfance et sa jeunesse entre l’Allemagne, Los Angeles et le Jura avant Londres et un retour dans son pays natal. Elle a réalisé plusieurs films dont Molly’s Way, récompensé à trois reprises en 2005, Trois Jours à Quiberon sur la cure de Romy Schneider - qui lui a valu notamment deux prix dont celui de Meilleur film au Deutscher Filmpreis - et plus récemment Plus que jamais avec Vicky Krieps et Gaspard Ulliel dans l’un de ses derniers rôles.

Si l’on ignore si Emily Atef a déjà rencontré Sa Majesté, elle confie, dans une déclaration au site américain, que "peu de gens peuvent affirmer que Farah Diba Pahlavi a vécu une vie extraordinaire". Pour la réalisatrice, "bien qu'elle ait vécu aux extrêmes de ce que la vie peut offrir, des sommets glamour de l'adoration unie en tant qu'impératrice d'Iran aux profondeurs du mépris et de l'exil par ceux-là mêmes qui l'ont élevée, l'histoire de Farah reste au fond humaine".
Ce long-métrage s’ajoute à un documentaire sur l’épouse du dernier shah d’Iran. "Je suis ravie que la société de production Serendipity veuille raconter mon histoire à travers un documentaire et un projet scénarisé, mais je souhaiterais qu'ils aillent plus loin. Je veux montrer ce qu'est l'Iran et qui sont les Iraniens", déclarait à l’époque l’impératrice Farah. Au cours des dernières années, elle n’a cessé de soutenir les siens dans leur combat contre le pouvoir en place. En novembre 2024, la mère de Reza Pahlavi recevait d’ailleurs le prix "Architecte de la Paix" de la Fondation Richard Nixon.
Des productrices "honorées"
"Aujourd'hui encore, nombreux sont ceux qui voient en elle un symbole de l'identité iranienne, teinté de nostalgie, de fierté, de colère et de désir", explique la réalisatrice Emily Atef auprès de Deadline. Puis poursuit : "En tant que Franco-Iranienne, je me sens profondément inspirée d'explorer cet aspect de mon propre héritage, tout en racontant l'histoire d'une femme aussi fascinante." Son long-métrage sera ainsi un “voyage intime dans les luttes et les triomphes d'une femme non conventionnelle, et son humanité durable contre les marées du changement".
L’annonce de la participation d’Emily Atef à ce film a d’ailleurs été relayée par Sa Majesté en personne sur son compte Instagram. "Je suis très honorée de produire ce projet", confie ainsi Nicole Tabs en commentaire de cette publication. Même ressenti pour Rosanna Grace, son acolyte de Serendipity. "C’est un privilège et un honneur pour moi d’être productrice sur ce projet. Nous y mettrons tout notre cœur", explique-t-elle.
Qui sera choisie pour incarner l’impératrice Farah ? Le mystère reste, pour l’heure, entier puisque "le casting devrait débuter sous peu", rapporte le site Deadline. Comme elle le révélait à l’été 2024, la mère du prince Reza n’a pas "de préférence" concernant la comédienne qui lui prêtera ses traits. Ce n’est pas la première fois que la personnalité de la Shahbanou intéresse le petit et le grand écran. En effet, en 2009, paraissait le documentaire The Queen and I - aujourd’hui disponible sur Netflix - de la Suédo-iranienne Nahid Persson Sarvestani.
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